Avec le Mariage d'Amour, le toujours exceptionnel Jean-Philippe Sarcos présentera le rapprochement de la flûte et de la harpe dans les années 1778 à Versailles, au moment où Mozart est à Paris, et écrit son Concerto pour flûte et harpe. Il dirigera également l'orchestre Palais royal dans une grande scène de Lucia di Lammermoor de Donizetti.
C’est le mariage du siècle entre deux personnages qui attendaient cela depuis leur naissance, plusieurs millénaires avant. En 1778, la flûte et la harpe s’unissent lors d’un sensuel double concerto que Mozart écrit dans l’esprit français de la fin du XVIIIe siècle, une époque où « Marivaux pesait des œufs de mouche dans des balances de toiles d’araignées », pour reprendre le mot de Voltaire. Gluck et Grétry, les grands athlètes de Paris 1780, plantent ici le décor, avant que Mozart ne se jette à l’eau.
Cinquante ans après, autre lieu, autres mœurs, la harpe endosse un nouveau rôle et un costume sur mesure imaginé par le grand tailleur italien Donizetti
Mariage d'Amour,... Que se passe-t-il en 1778 ?
C'est l'année de retour de Voltaire en France après 28 ans d'absence, et aussi l'année de sa mort.
C'est également une année qui scelle l'amitié entre la France et les États-Unis, avec la conclusion de divers pactes...
Mais ce n'est pas que ça chers amis !
En effet depuis quatre ans, Marie-Antoinette, reine de France et de Navarre, développe et met en valeur les arts. Elle soutient les compositeurs Grétry et Gluck, que nous allons entendre.
C'est aussi en 1778, que Mozart accomplit son dernier séjour à Paris. Un séjour plein de rebondissements, au cours duquel il composera une de ses plus belles œuvres : le Concerto pour flûte et harpe KV 299.
Programme
Concert présenté et dirigé par Jean-Philippe Sarcos
suivi d'une rencontre avec les artistes
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Concerto pour flûte et harpe KV 299
Zaïde KV 344 : air « Ruhe sanft, mein holdes Leben »
André-Ernest-Modeste Grétry (1741-1813)
Concerto pour flûte en do majeur : Allegro (Finale)
L’Amant jaloux : Ouverture et air
« Je romps la chaîne qui m’engage »
Christoph Willibald Gluck (1714-1787)
Armide : Ouverture et Menuet (acte V)
Gaetano Donizetti (1797-1848)
Lucia di Lammermoor :
Introduction,
« Regnava nel silenzio… », « Quanto rapito in estasi… »,
acte I scènes 7 et 8
Distribution
Caroline Jestaedt, soprano
Marine Perez, flûte
Sylvain Blassel, harpe
Le Palais royal, orchestre de 33 musiciens sur instruments d’époque
Jean-Philippe Sarcos, direction
à partir de 10€
-
Comments